A l’ombre du baobab
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Jamais il ne me serait venu à l’idée de réaliser
une pièce si imposante, si Corinne ne nous avait pas priés extrêmement très très instamment avec force et conviction de prévoir
de grandes réalisations pour l’expo de poterie. Et quand la chef dit, on fait.
(Qui aime bien, châtie bien, hein Corinne ?)
Le thème m’a plu d’emblée et le baobab s’est
imposé dans mon esprit ! Quelle aventure…
Réalisation de plaques à la croûteuse : malgré son nom particulièrement poétique, cette machine très utile, permet de réaliser des plaques d'épaisseur constante. Les sécher un peu, soit au soleil , soit au sèche cheveux…
Recouper les plaques en grands rectangles,
appliquer sur le support, hachurer, barbotiner et lisser grossièrement. Mon support est un tube de PVC, recouvert de film plastique pour pas que ça colle.
Procéder par étage….Ensuite sortir le support, opération
délicate. Il ne glisse pas et nous
sommes obligées de l’inciser sur toute la hauteur. Je dis "nous", car c’est
Corinne qui s’est chargée de cette intervention délicate. Il faut changer le plastique trop fin, puis "recoller" le cylindre de terre sur le support.
Vu la hauteur, obligation de le faire en 2
parties pour pouvoir passer au four. Je vous dévoilerai le haut... un peu plus bas !
J’applique sur la partie basse, (mais cependant la plus haute… ) différents éléments réalisés avec des plaques "collées" à la barbotine.
Une série de masques d’inspiration africaine.
Une carte d’Afrique et de Madagascar.
1. Pointer sur la terre.
3. Strier le support.
Il reste à lisser le tour,
et décorer si besoin !
(ici, des traces de différents outils de pâte à sucre)
2. Découper de la silhouette.
4. Appliquer la forme.
L’incontournable
girafe et des pachydermes !
Quelques scarifications sur le tronc pour
terminer.
Pour la partie haute, le tronc en arrondi et quelques branches.
J'ai enfin fini le modelage, et pour être franche, je commence à en avoir
marre, ras le bol, assez, de ce fichu maudit baobab qui est encore loin d’être
terminé. 4 longues semaines de séchage et la première
cuisson. Tout s’est passé sans encombre.
... LA COULEUR ...
Je décide de passer à l’émail quelques éléments (masques, éléphants, girafe) avant nouvelle cuisson.
Je ponce un peu le reste, mais mes scarifications sur le tronc, ne me plaisent pas.
Je prépare une sorte d’enduit avec de la colle, de
l’enduit et les poupougne avec cette mixture… Une fois sec, je peux à
nouveau poncer, avant "d’attaquer" la peinture !
Première couche : je fais un jus de peinture
assez dilué pour me faire une base… (mélange jaune, terre de sienne, rouge…).
Je sors ensuite toutes les couleurs que je vais
utiliser...
... et barbouille allègrement, peins, retouche, éponge, retouche, peins,
retouche… C’est incroyable le nombre de fois où j’ai dû retoucher, car j’avais
débordé sur la couleur d’à côté… J’ai vraiment l’impression d’avoir 2 mains
gauches dans ce domaine ! (et peut être d'autres d'ailleurs, mais laissez moi mes illusions !)
Une couche de cire pour terminer,
le voici qui
trône FIÈREMENT sur le bar,
d’où son nom de scène :
B A O B A R
Pour vous impressionner : 95 cm de haut et 60
cm de circonférence à la base, environ 30 H de travail (acharné).
Voili, voilou : on part en safari ?